L'histoire du mélange d'Alep

09.06.25

De nombreuses populations ont une origine unique mais qui se sont ensuite différenciées en s'adaptant à de nombreux environnements différents.

Lorsque nous parlons de mélange d'Alep, nous devons nous rappeler qu'il existe en réalité trois mélanges d'Alep, un d'orge, un de blé dur et un de blé tendre. Ils doivent leur nom au fait qu'ils ont été créés en 2008 et 2009 lorsque Salvatore Ceccarelli et Stefania Grando travaillaient comme activateurs génétiques pour l'orge à l'ICARDA (acronyme du Centre international de recherche agricole dans les zones arides) basé à Alep, en Syrie.

Ils sont appelés mélanges, même si le nom scientifique correct est Populations évolutives, d'Alep parce que c'est là qu'ils sont nés.

Fin 2007, après avoir pratiqué l'amélioration génétique participative pendant des années dans une douzaine de pays entre le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, nous nous sommes rendu compte que l'amélioration génétique participative présentait un point faible car à tout moment la collaboration de l'Institution pouvait échouer. Nous avons donc considéré l'amélioration génétique évolutive comme une stratégie de gestion de l'agrobiodiversité si flexible qu'elle pourrait être utilisée par les agriculteurs à la fois en collaboration avec les institutions

et de manière indépendante.

En 2008, nous avons formé une population évolutive d'orge en mélangeant les graines de 1600 croisements entre des variétés provenant du monde entier, y compris l'ancêtre sauvage de l'orge. En 2009, nous avons formé une population évolutive de blé dur en mélangeant les graines de 700 croisements, et une population de blé tendre en mélangeant les graines de 2000 croisements. Dans le cas du blé dur et du blé tendre, les variétés utilisées étaient adaptées aux climats arides du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec la qualité requise par les consommateurs de ces régions et qui distingue les farines définies comme faibles.

Des populations évolutives arrivent en Italie

Une petite quantité de semences provenant des trois populations est arrivée en Italie en 2010 grâce à l'Association italienne pour l'agriculture biologique (AIAB) et entre les mains des agriculteurs de la coopérative El Tamiso en 2021. En raison de leur origine et du très long chemin scientifique qui les a générées, ces trois populations ont reçu le nom de populations évolutives ICARDA, un nom qui a ensuite été changé, dans le cas de la graine des populations dures et tendres, en Furat, qui est le nom arabe de l'Euphrate. Et c'est sous ce nom que les semences peuvent être achetées auprès des agriculteurs autorisés à les commercialiser.



Texte de Stefania Grando et Salvatore Ceccarelli

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